Le début de la fin.

Chapitre 1:

-Je vois que Monsieur Better, malgré son nom, n'est pas quelqu'un qui respecte ses aînés! Déclara d'un ton cassant Monsieur Fabs, le professeur de Français le plus redouté de l'école Saint-Félix.
-Veuillez me pardonner mon retard, professeur.
-Vous aurez 2 heures de retenues en ma présence et vous resterez à la fin du cours. Maintenant, cracha-t-il au reste de la classe, ouvrez vos livres à la page 23 et copiez. En silence!

Fabs n'était vraiment pas quelqu'un que l'ont pouvait considérer de gentil. Ni de beau, d'ailleurs! Ses yeux bleus profonds étaient à vrai dire la seule chose de beau chez lui. Il n'avait ni femme et certainement pas d'enfants! Il détestait les enfants! Alors pourquoi était-il devenu prof? Tout cela parce qu'aucune personne ne l'engageait, vu son humeur exécrable qui faisait fuir tous les clients!
Pourtant, un homme l'avait engagé, au plus grand malheur des enfants! Et surtout d'un en particulier: Matthias Better. Oui oui, son nom voulait dire " meilleur " en anglais, mais il n'était pas un garçon brillant. Du haut de ses 16 ans, il avait déjà perdu sa mère et subissait tous les jours les coups de son alcoolique de père qui, sans doute, ne s'était jamais remit de la mort de son épouse, il y avait de cela 1 an.

Comme prévu, à la fin du cours, le jeune homme alla au bureau de son professeur honni. Ah oui, parce que lui non plus ne le portait pas dans son coeur et souvent, une dispute éclatait dans la classe et se finissait souvent avec des heures de colles et un beau rendez-vous chez le directeur!

-Alors Better, on se croit tellement supérieur aux autres que l'ont se permet d'arriver avec 20 minutes de retard à mon cours?
-Je suis désolé monsieur, j'essayerai de faire attention la prochaine fois. Répondit Matthias sans avoir l'air désolé.

Chose que son prof remarqua.

-Sale petit arrogant! Allez chez le directeur, MAINTENANT!! Hurla-t-il.

Et son élève lui obéit.

Quand Mr Sarazeri, le directeur, lui demanda en souriant la raison de son retard, Matt prétexta une panne de réveil. Pourtant c'était faux, et ils le savaient tous les deux très bien. En effet, s'il était encore arrivé en retard, c'était à cause de son maquillage. Oh non, Matt n'était pas du style Emo ou quoi que ce soit d'autre, mais il se maquillait afin que personne ne voit les marques que lui infligeait son père, chaque soir. Et ça, Sarazeri le savait, ou du moins, il s'en doutait fortement. Et il avait prit l'habitude de voir le jeune homme arriver, un grand sourire aux lèvres, lui annonçant une nouvelle fois qu'il était envoyé ici par son cher professeur de Français.

-Tu sais, Matt, je suis là pour aider les élèves lorsqu'ils sont en difficulté, ici comme chez eux.
-Oh je le sais monsieur, mais je n'ai aucun problèmes savez-vous. J'ai un père un peu alcoolique c'est vrai mais c'est tout! En plus de ça, j'ai mon meilleur ami, Thomas, qui est super!
-Tu es certain que tout va bien pour toi? Insista l'homme.
-Certain monsieur! Ne vous en faites pas! Rigola-t-il, mentant magnifiquement bien.


Alors que Sarazeri allait ajouter quelque chose, la sonnerie retentit,. Matt avait cour de Sciences avec son pote Thomas qui avait pris lui aussi Sciences forte.


-Sauvé par le gong! Rigola l'homme. Allez, ne te retarde pas.
-Au revoir Monsieur le Directeur. À bientôt!
-Pas trop vite je l’espère!
Matthias regarda sa montre et sourit.
-A dans deux heures! Je me ferait certainement renvoyé ici!

Apres avoir fermer la porte, Matt s'y adossa.
"Mon dieu, encore un peu, et l'homme était au courant!" Pensa-t-il.
De toute façon, son père lui donnerai une bonne raclée pour ces deux heures de colle...

Il venait de sonner 16 heures et Matthias se hâtait à rentrer chez lui. Avec un peu de chance cette fois-ci, il aurait fini ses devoirs avant l'arrivée de son cher père. De toute façon avec les deux heures de retenues qu'il venait de faire, il avait eu largement le temps de les faire. Tous les jours, Mr Better traînait dans les cafés et rentrait généralement vers 18h. Parfois, mais c'était malheureusement de plus en plus tard, il ne rentrait pas de toute la nuit. Après avoir songé cela, comme quoi c'était malheureux, Matt s'engueula lui-même. Il n'avait pas le droit de penser ça de son propre père, de cet homme qui lui donnait un toit et à manger!
Arrivé devant la maison, le jeune homme fut surprit: la voiture de son papa etait là. C'était tellement rare! Peut-être que son père avait décidé de se reprendre en main? Ou, pire, qu'il lui etait arrivé quelque chose!! Sur cette dernière pensée, Matthias couru presque chez lui et trouva la porte ouverte, chose pire que rarissime!

-Papa? Papa tu es là? Cria-t-il.

Ne recevant pas la moindre réponse, il laissa tomber son sac de son épaule et passa au salon. Pas de Stevens ( le papa de Matthias ). Cuisine? Non plus. Alors il alla voir dans les chambres. Là-haut, il trouva son père complètement affalé sur le lit conjugale qui n'avait plus rien de joyeux.

-Papa! Cria le garçon en se précipitant vers Stevens pour le retourner.

Celui-ci se fit un peu prié avant de se réveiller en grognant tel un ours des cavernes.

-Papa enfin! Tu vas bien? Je m'inquiètait tout était ouvert et tu ne répondais pas.
-Tu t'inquiètais? Comme c'est pas mignon tien! Susurra le père en se redressant. Alors que c'est toi la source de tout mes problèmes? Alors que c'est de ta faute si ta mère est morte? Tu entends ça? Ta faute!! Hurla-t-il en secouant son fils comme un prunier.

Fils en question qui, malgré tout, remarqua que son père était sobre. Soudain, il se prit une claque tellement forte qu'elle l'envoya embrasser le parquet.

-Ta faute! Hurla encore l'homme en le reprennant par le col et en lui envoyant des coups de poing en plein visage, Même si Matthias essayait de se protéger le visage comme il le pouvait avec ses mains, son nez commença à saigner après qu'un craquement n'ait rententit.
Et ce traitement dura plusieurs heures. Entre-temps, Stevens avait d'abord mit son fils au sol pour avoir plus d'appuis. Ensuite il l'avait descendu dans la cave et l'avait encore battu, alternant les coups de pied et les coups de poing. Au bout de 3 heures, il n'en pouvait plus et le garçon était presque mort, là, sur le sol dur et froid de la cave.

Ce n'est que vers le petit jour que Matthias se décida à reprendre conscience. Il voulu se relever mais il n'y parvint pas. Il essaya de bouger ses mains et ses pieds ainsi que d'ouvrir les yeux mais rien, seule une souffrance attroce était présente et se répercutait dans tout son corps au moindre mouvement. Lorsque son esprit refit surface, le garçon se rendit compte qu'il était attaché et qu'un bandeau l'empêchait de voir quoique ce soit.
L'adolescent tenta de bouger afin de se délier les mains mais rien à faire. Soudain, une voix retentit.

-Alors gamin, enfin réveillé?

Cette voix. La voix de son père, Stevens.

-Papa... Pourquoi? Murmura-t-il d'une voix pâteuse.

Matthias entendit un raclement de chaise et des pas venir à sa rencontre. Deux petites secondes après, son père lui colla une claque magistrale.

-Je t'interdis de me donner ce titre stupide de " père "! Cracha-t-il avec dégoût.
-Mais, papa...

Sûrement n'aurait-il pas dû dire cela car une autre claque retentit, bien plus douloureuse que la précédente.

-Je vais t'apprendre à être docile mon garçon! Cria l'homme d'une voix de fou.

La suite, le jeune garçon ne s'en rappela que très vaguement. Son père lui délia les bras et les jambes, l'emmena face au mur, et le ratacha en hauteur grâce à des chaines. Après quoi, les coups se mirent à pleuvoir sur son corps. Des coups de cintures, entre autre. Après l'avoir supplié d'arreter ça, que ça lui faisait horriblement mal, et aprèss que son père lui ait rit au nez, Matthias laissa tomber. Il arrêta de se débattre mais ne put empêcher les cris sortir de sa bouche. Après un ton qui lui parrut infiniment long, Stevens ne leva plus le fouet.

-Tu sais que tu mérite ce châtiment, n'est-ce-pas?

Ne recevant aucune réponses, l'homme laissa tomber ce qu'il tenait encore en main et remonta dans le salon. Quelques minutes après, Matthias entendit la télévision et se permit enfin de relacher la pression. Il poussa un très long gémissement qui, l'esperait-il, calmerait sa douleur. Il tomba, deux trois minutes plus tard, dans l'inconscience.

/Eclipse: le lendemain\

-Lève-toi, paresseux! Criait une voix aux oreilles de l'adolescent désormais couché sur les dures pierres froides du sol de la cave.
Voyant qu'il ne faisait pas un geste pour se relever, le père le prit par les cheveux et le tira vers lui.
Si quelqu'un d'extérieur à la situation l'aurait vu ainsi, elle aurait dit qu'il etait mort, Ses habits étaient en lambeaux et le corps qu'on voyait aux travers de ceux-ci était noir de sang sèché. Ce n'est que la très légère respiration qui sortait de sa bouche qui prouvait à Stevens qu'il n'avait pas tué son fils.
Celui-ci se laissa trainer tout au long du trajet que lui faisait faire son géniteur. Il lui fit monter les marches, traverser la maison en laissant une traînée de sang tout le long pour enfin arriver dans la rue où il faisait nuit noire.

-J'en ai rien à foutre que tu meurt où non, tu n'es rien qu'une petite salope bonne à rien.

Sur ces belles paroles pleines d'amour, Stevens s'en retourna chez lui, non sans avoir jeter encore quelques coup de pieds au gamin recroquevillé sur le trottoir.

Les secondes passerrent, puis les minutes et enfin les heures. Ça faisait justement trois bonnes heures que l'adolescent était couché sur le trottoir, tombant de plus en plus dans un état de coma profond.
Soudain, sortie de nul part, au moment où Matthias avait perdu tout espoir de s'en sortir, une voiture tourna dans sa rue. Il devait être dans mles environs de trois heure de la nuit et, à cette heure là, seuls les drogués où les prostituées passaient. Sachant cela, le garçon fut effrayé: il ne voulait pas se faire violer!
Contre tout attente, lorsque l'inconnu sortit de l'auto et qu'il s'approcha de lui, ce fut un halètement d'effroi que Matthias entendu.

-Mon Dieu, Monsieur Better!

Suivit très vite d'une remarque sarcastique.

-Votre nom de famille vous illustre bien! Vous êtes le Meilleur pour vous mettre dans les ennuis!

Après quoi, ce fut encore une fois le trou noir.

-Monsieur Better? Murmura une voix aux oreilles de Matthias.

Cette voix lui paraissait familière mais pas totalement. Peut-être était-ce à cause du ton employé ou de la douceur de la voix qui lui parlait.
C'est vrai, ça faisait bien longtemps que personne ne lui avait parler avec autant de gentillesse. Pas depuis la mort de sa mère à vrai dire. Toutes les personnes qu'il croisait au quotidien n'étaient que polies, sarcastiques ou bien emplies de pitié.
Se decidant à ouvrir les yeux, Matt' poussa un espèce de bruit sourd.

-N'essayez pas de faire le mondre geste! Le menaça la voix - toujours aussi inconnue à ses yeux -,
Contentez-vous simplement de respirer, et encore, si possible, abstenez- vous, ce sera bien mieux pour ma tranquillité!

Ce sarcasme... une seule personne lui parlait ainsi : Monsieur Fabs. Mais c'était impossible, n'est-ce-pas? Son si détesté professeur ne pouvait pas etre la même personne qui était descendue de la voiture!

-...eu... Murmura le garçon avant de se rendre compte qu'il n'aurait pas dut essayer de parler. Sa gorge le faisait horriblement souffrir et un hurlement sortit de cette même bouche.

-Pour une fois dans votre vie, écoutez-moi! Râla l'homme en tentant tant bien que mal d'empêcher le garçon de se secouer comme un prunier au risque de rouvrire les plaies qu'il avait confectionné lui-même.

Comprenant qu'il n'arriverait à rien comme ça, Fabs - de son prénom Julien - emprisonna Matthias dans l'étau de ses bras et plaça une main sur l'arrière de la tête du gamin.

-Calmez-vous. Lui répétait-il en litanie de sa voix la plus douce.