[Topic général] Les fanfictions

Chapitre 1

Une main gantée, tenant une sphère noire cerclée de rouge, se tenait devant lui. Elle appartenait à une silhouette humaine vêtue d’une longue cape noire, et d’une cagoule qui ne laissait paraître aucun trait de son visage. Il savait. Il ne voulait pas y retourner, il n’avait plus la force. Il ne voulait plus jamais faire cela. Mourir était peut-être plus agréable, finalement. Mourir… Faire comme elle. Mais avait-elle eu le choix ? Non, clairement.

- Allez viens, j’ai pas que ça à faire, dit la silhouette noire.

La peur lui déchirait les entrailles. Mais cette peur était-elle réelle ? Etait-il réel lui-même ? Pourquoi était-ce à lui de le faire ?

- Rentre dans ta foutue ball ou j’appelle le boss. Dépêche-toi.

Et s’il refusait ? S’il restait là, dans sa cellule, à attendre que quelque chose se passe ? S’il feignait de ne rien entendre ? Qui était donc ce « boss » dont les hommes en cagoule parlaient sans cesse ?

- Bon, tu l’auras voulu.

L’homme referma sèchement la grille, partit d’un pas décidé, tourna au bout du couloir de pierre et disparu. Ses pas résonnèrent encore quelques secondes, puis un silence pesant s’installa, troublé de temps à autre par le bruit d’une goutte d’eau s’écrasant au sol. La faible lumière que diffusait la vieille lampe murale faisait danser l’ombre de la triste créature, qui commençait à regretter son brusque refus de coopérer, en se demandant quelles horreurs l’attendaient encore. Elle eut à peine le temps de se remémorer les derniers mots du sbire que trois nouvelles silhouettes surgirent dans le couloir. Deux d’entre elles étaient d’apparence semblable à la précédente, vêtues de capes noires et de cagoules. La troisième portait une cape rouge sombre, et son visage n’était pas masqué. Ses traits traduisaient la haine, le mépris. L’homme affichait un petit sourire mesquin. De toute évidence, c’était le boss.

- Alors comme ça, on refuse de rentrer dans sa ba-ball ? Regardez-moi ça, comme c’est mignon. Le petit Pokémon qui refuse de faire du mal aux autres petits Pokémon. Je crois qu’il mérite une bonne correction. Qu’en penses-tu, Malphas ?
- Je suis d’accord avec vous, chef.
- Et toi, Nergal ?
- Vous avez raison, chef.
- Eh bien, tu vois, nous sommes tous d’accord. Tu as désobéi, à croire que tu veux finir comme ta mère. Cependant, si tu comptes la rejoindre, sache que tes efforts sont vains puisque j’ai besoin de ton pouvoir, je n’ai donc pas l’intention de te tuer. Mais ne t’en fais pas, j’ai d’autres moyens beaucoup plus, euh… persuasifs.
- Vous… vous allez l’appeler, chef ?
- Eh bien Nergal, serait-ce la peur que je perçois dans ta voix ?
- Oh non, chef. Je… je voulais juste…
- Silence.

Le boss glissa alors sa main droite sous sa veste et en sortit une sphère totalement noire. Nergal et Malphas, à la vue de cet objet, ne purent dissimuler l’expression terrifiée de leurs visages.

- Montre lui ce qui arrive à ceux qui désobéissent.

Un faisceau rouge sortit alors de la ball. Brusquement, le pauvre Pokémon ouvrit les yeux, et sa tête heurta la branche la plus basse de l’arbre sous lequel il s’était endormi quelques heures plus tôt.
Encore ce cauchemar.

Chapitre 2

L’éclairage des lampadaires était la seule source de lumière, cette nuit, dans la rue Durin. Cette dernière était située sur les hauteurs de la ville, sur le flanc de la montagne qui surplombait les habitations, bien loin du centre ville, de la rue Pecha et de ses boutiques, et du centre Pokémon qui rassemblait les téméraires dresseurs désirant affronter le champion local. Il n’y avait pas un Rattata dehors, ce soir. Le ciel était d’un noir d’encre, on distinguait parfois quelques étoiles entre les nuages, mais la lune était invisible. Quelques vélos étaient garés le long du trottoir, contre les haies qui bordaient les maisons. On entendait parfois un hululement de Noarfang provenant de la forêt située non loin de là, mais c’était bien la seule perturbation sonore en ce soir de nouvelle lune.

Il était révolu, le temps ou cette ville connaissait chaos et terreur. Les habitants commençaient à tourner la page, à se construire une nouvelle vie. La rue Durin, d’ailleurs, était toute jeune. Elle faisait partie du plan de reconstruction lancé par le Conseil des Quatre quelques semaines seulement après la destruction de l’ancien quartier Enigma, portant, ironie du sort, le même nom que la tristement célèbre organisation terroriste qui avait commandité les attentats sur la ville. Leur chef, Vassago, venait d’être arrêté et condamné à la perpétuité, dans le centre de détention haute sécurité basé sur l’Ile Lointaine, à des milliers de kilomètres de là. Cependant, les forces de police n’avaient retrouvé aucune trace du terrible Pokémon qui avait plongé dans la folie des centaines de personnes quelques années plus tôt. Les habitants y pensaient encore, mais l’arrestation du chef de la team Enigma leur avait permis de croire en des jours meilleurs. Le calme était enfin revenu sur la ville, et rien ni personne n’aurait pu le troubler en cette nuit d’été. Rien, à part peut-être une étrange créature.

Ce fut très rapide. La chose passa à une telle vitesse qu’il était difficile de l’identifier. Il s’agissait très certainement d’un Pokémon, cependant, une personne ignorant l’existence de ces êtres vivants pourtant connus de tous aurait cru voir un avion à réaction, tant il volait vite. Une porte s’ouvrit, et un petit garçon sortit précipitamment de la maison, les yeux rivés vers l’extrémité de la rue, avec l’espoir d’apercevoir ce qui avait éveillé sa curiosité. Mais la créature avait disparu. Déçu, il s’assit sur les marches de l’entrée, et soupira. Une femme en robe de chambre apparu alors dans l’encadrement de la porte.

- Qu’est ce que tu fais dehors à cette heure-ci, Malik ? File au lit tout de suite !
- J’ai vu un Pokémon bizarre, maman. Il volait très vite.
- Ah bon ? C’était sûrement un Noarfang, tu sais bien qu’ils sont revenus dans la forêt récemment.
- Non, c’était pas un Noarfang. Je l’ai vu. Il était grand. Et noir. Avec un cou blanc.
- Tu as peut-être vu un Etouraptor, mon chéri.
- Non, c’était pas un Etouraptor. C’était pas un oiseau. C’était un Pokémon bizarre, je te dis. Il volait beaucoup plus vite que les Pokémon de Papa.
- Tu as vu l’heure ? Il est 3h du matin ! Vas te coucher, tu as sûrement fais un rêve.
- C’est pas un rêve !! Je te dis que j’ai vu un Pokémon bizarre qui volait très vite !! Pourquoi tu me crois jamais ?
- Allez, tu vas me ressortir cette histoire à dormir debout de Chenipan jaune. Au lit Malik !
- Mais maman…
- Ca suffit. Il est tard. Tu n’as qu’à raconter ça à Papa quand il rentrera demain.

La mère fit entrer son fils, et ferma la porte derrière elle. Le calme était revenu dans la rue Durin. Personne à ce moment là, à part Malik peut-être, n’aurait pu affirmer que deux minutes plus tôt, un Latios noir avait traversé la rue.

‘’Salut, je suis César Gallardo et j’ai 15 ans. Je suis Bélier, je suis assez grand et mince, j’ai les cheveux châtains assez longs et j’ai des yeux verts. Au vue de cette présentation, vous pourriez dire que je suis un adolescent comme un autre… Et bien en fait, vous avez raison, je suis un adolescent comme un autre. Mais être adolescent, ce n’est pas si simple, même à Pokémonpolis ! Les responsabilités se multiplient, selon les gens, on vous prend pour un adulte, voire un peu moins pour certains, on devient adulte et l’on change autant physiquement que moralement, l’avenir se décide précisément dans cette période de notre vie, d’ailleurs cette vie se complique, on change de centre d’intérêt… Bref ce n’est pas évident. Je poursuis mes études dans un Lycée pokémon, mais je n’ai aucune idée de ce que je pourrai faire. Bien sûr, j’ai encore la possibilité de devenir Dresseur Pokémon professionnel et devenir quelqu’un de reconnu à travers les régions comme Pierre Rochard mais la difficulté est grande et à peu près tout le monde veut l’être, avec plus ou moins de réussite… Je suis un élève assez bon mais je n’atteins pas l’excellence.
Hormis ma vie de lycéen qui me bouffe mes semaines, j’ai quand même une vie sociale, comme tous les gens de mon âge. (Sauf les geeks) D’ailleurs, je possède des pokémons à moi. Le premier, ou plutôt devrais-je dire la première, c’est un Mentali femelle surnommée Venus. Elle a été mon premier pokémon que je possède depuis que j’ai 10 ans alors qu’elle n’était qu’un Evoli. Elle est adorable mais est très jalouse. Le second est un Feurisson que j’ai nommé FireBurn. Lorsque l’on sort du CM2, on obtient un bébé pokémon qui est censé être notre tout premier. Il varie selon nos résultats. Plus nos résultats ont été bons, plus le pokémon à élever est ‘’puissant’’. C’est donc ainsi que j’ai obtenu Feurisson lorsqu’il n’était qu’un Héricendre. Il a un potentiel énorme qui ne demande qu’à se libérer. La dernière est une Nidorina à laquelle j’ai donné le surnom de Glamazon. Je l’ai attrapée en Nidoran ♀ et elle est assez colérique et mauvaise perdante, même si elle est bonne combattante. Il m’arrive souvent de faire des combats pokémons lorsque je suis chez moi. Mais l’entraînement me fait vraiment chier. D’ailleurs, j’ai du mal à m’entraîner régulièrement parce que je préfère passer mes week-ends à sortir avec mes amis ou à jouer à la console. Je vis à Ville-Griotte, une ville plus que paumée où il n’y a quasiment rien à faire. Même pas une arène et peu de dresseurs y vivent, vu le manque d’animation… Enfin bref, la galère quoi !’’
Entre fiction et réalité, l’histoire évoquera tous les problèmes et les obstacles qui se heurtent à la vie d’un adolescent, et cela, même dans le monde si ‘’merveilleux’’ des pokémons. A travers César, un jeune garçon qui a un peu de mal à vivre son adolescence. Entre les changements physiques et psycologiques, les sorties, l’alcool et même la sexualité vous pourrez voir que le monde des pokémons n’est pas si paisible…

*Bip bip bip… Bip bip bip… Bip bip bip… Bip bip b…*

Il est 6 heures du matin…Le soleil n’est pas totalement levé. Nous sommes dans la chambre d’un adolescent. Un jeune homme se lève difficilement de son lit et s’étire voluptueusement. Il n’est pas très en forme et ne refuserait pas qu’on lui dise de se recoucher. Comment je sais tout cela ? Et bien, cet adolescent, c’est moi.
Je suis César Gallardo, j’ai 15 ans et je vis à Ville-Griotte. Je pense qu’il n’est pas nécessaire que je me représente encore une fois et que de toute façon, vous me découvrirez dans cette histoire, mon histoire. Vous vous attendez peut-être à rencontrer un adolescent qui finira Maître Pokémon ou qui sauvera sa région en neutralisant des pokémons légendaires, et bien, ce n’est pas ici que vous serez satisfaits. Je suis un adolescent comme un autre avec une vie d’adolescent, et des emmerdes d’adolescent. C’est sûr qu’avoir 15 ans, ce n’est pas toujours facile. Mais passons…
Ce matin, je vais au Lycée. Le mien est celui de Jadielle. Je prends donc un bus scolaire qui travers cette frontière qu’il y a entre Johto et Kanto. Je passe aussi tous les matins près de la Route qui mène à la Ligue Pokémon mais faut vraiment être un génie du dressage pour y accéder. Il y a une série qui passe à la téloche où un gamin de 10 ans y entre et bat un par un tous les membres du Conseil des 4 avec des pokémons surpuissants. Je trouve ça totalement ridicule mais y a quand même des pauvres crétins de mon Lycée qui croient qu’ils pourront faire de même. M’enfin…Cessons de penser, je ferai mieux de me préparer, le bus est à 6h55.
Je m’habille et descends avec mon sac sur le dos que je pose près de l’entrée. Fait étonnant et rare, toute ma famille est déjà levée. Mais bon, ça sera l’occasion pour moi de vous les présenter. Commençons par le plus ancien qui est donc mon père : Fredrick Gallardo, 42 ans. C’est un employé de bâtiment. En ce moment, il aide à reconstruire la Tour Radio attaquée dernièrement par la Team Rocket. Il possède un Grolem, un Machopeur qui l’aident dans son métier, ainsi qu’un Voltali, pour la compagnie. Malgré qu’on s’apprécie, on entre souvent en conflit.
« Salut l’ado, pas d’humeur à se lever hein ? » Me lance-il.
Au moment de me lever, j’aime déjà pas trop parler alors quand c’est ce genre de paroles piquantes, je ne peux m’empêcher de contre-attaquer.
« Ben oui, je me lève pour ne pas avoir à jouer avec du ciment ! »
Dans 3 secondes, ça va gueuler dans la maison…3…2…1…
« Ecoute, c’est pas un mouflet de 15 ans qui va se permettre de me critiquer comme ça, fais déjà ce que j’ai fait avant de parler ! Alors tu la fermes et tu déjeunes ! »
Là encore, j’aime avoir le dernier mot.
« Je vais pas me la fermer, c’est toi qui a cherché la merde !
-Ohlala ! Monsieur est un ado et il parle djeuns ! J’ai cherché la merde… On fait sa crise d’adolescent ? Ah les ados…
-J’en connais des adolescents comme tu dis qui résonnent mieux que toi… C’est sûr que les ados du bâtiments, ça doit pas être des lumières
-Oh c’est bon, ta gueule ! T’en veux une ?
-Hé ho ! C’est bon là ! Ajoute une voix avec autorité. Arrêtez de vous chamailler, tous les matins c’est pareil avec vous ! »
Cette voix en question qui cherche à calmer tout le monde, c’est ma mère. Martina Gallardo, 40 ans, mère au foyer. Avec elle, j’ai jamais eu de problèmes et rares sont les engueulades avec elle. Il faut dire que c’est une personne posée. Elle a pour pokémon un Rafflesia qui n’est pas si mauvais en combat.
« Tous les matins, Répondais-je, c’est toujours lui qui commence !
-Oui certes, mais dans ce cas là tu ne lui dis rien.
Mon père me regardait derrière en souriant cyniquement.

-Et toi, mon cher Fredrick, tu arrêtes de le chercher pour un oui ou pour un non, ce n’est plus de ton âge !
-Pff…Il a toujours été écouté par sa mère ce gamin…
-Pas vrai. Rétorquais-je.
-Bon, César, finis de te préparer, ton bus est dans un quart d’heure. »
Elle a raison, toutes ces conneries me mettent en retard. Je me dépêche donc de me préparer et je file à mon arrêt de bus en oubliant pas mes pokémons. On a peut-être pas le droit de combattre avec nos pokémons dans l’enceinte du Lycée (sauf en cours de Combat) mais les prendre est autorisé, voire conseillé, surtout que j’ai besoin de Mentali aujourd’hui pour un cours. Et oui, un Lycée Pokémon, c’est bien un Lycée où l’on vous enseigne tout sur les pokémons, mise en pratique comprise.
Le bus ne tarde pas à arriver, tant mieux car que n’aime pas attendre. (Chose ridicule après tout, qui aime attendre ?) Je monte en saluant au passage le chauffeur et rejoint Paul en m’asseyant à côté de lui. Paul, c’est mon meilleur pote depuis le temps du bac à sable.
« Hey, comment tu vas jeune adolescent névrosé de ma vie ? Me lança-il.

-Bien mec ! »

Il habitait Ville-Griotte avant de déménager à Mauville, il y a 5 ans. Mais il revient souvent pour qu’on s’entraîne et tout genre de conneries. C’est un vrai lover et cherche constamment à draguer tout en se la pétant. Mais bon, ce que j’ai à confier, c’est toujours pour lui. Il a lui aussi 3 pokémons : Un Elekid, un Marcacrin et un Léviator. Je trouve son équipe super, surtout Léviator parce qu’il faut être un sacré dresseur pour en entraîner un. En plus, ça attire les filles… Je l’envie quand même un peu.

« Hé ho ! Pourquoi tu fais que de me regarder depuis tout à l’heure ? T’es homo ou quoi ? Demandait mon ami.

-Parce que ? J’ai l’air gay ?

-Nan mais t’as intérêt à trouver une meuf comme moi j’fais sinon un jour qu’on s’entraînera tu matteras mes abdos !

-J’aime ta modestie… Mais tu sais, t’es celib’ hein ? »

Mais n’empêche, il a quand même raison. Faut que je trouve une copine. Sauf que j’ai un problème : Je suis hyper timide quand je dois aborder une fille. Je ne suis pas coincé mais je ne sais pas, j’y arrive pas. Là encore je l’envie.

« Tu sais, ajoute Paul, pas pour longtemps. J’peux en avoir une dans la journée ! Héhé !

-Je demande à voir…

-Ouais enfin, pas aujourd’hui, je me suis pas préparé ! »

J’éclatais de rire.
Après 20 minutes de discutions sans trop d’intérêt, on arrivait devant le Lycée de Jadielle.
Tous les matins le chauffeur lança : « Allez hop la jeunesse, tout le monde descend ! Et nous fatiguez pas à trop bosser, 98 % de ce bus ne finira pas dresseur confirmé, et oui les petits merdeux ! » Il a toujours été optimiste ce con.
Mais tous les matins aussi, je descends de ce bus et…
« Cééésaaaar ! »
Arrive alors cette ‘’même paire de miche’’ (comme dirait Paul) qui m’accueille à bras ouvert et qui me sert très fort dans ses bras tout en ajoutant une grosse bise.ssa, 15 ans, ennemi.

Baptiste, 15 at m’y prendre.

« Aaah…Il est tout rouge ! Hahaha ! » Se moquait Paul.

C’est vrai, mais en même temps, c’est pas comme si une fille qui n’a rien pour plaire venait me serrer dans ses bras. Enfin, je vais vous présenter cette fille justement. Elle s’appelle Juliette. Contrairement à ce que vous croyez, nous ne sommes pas en couple, on est seulement amis. Mais elle a pris cette sale manie de me dire bonjour de cette façon ou encore de faire mine de trébucher pour tomber dans mes bras ou même de s’asseoir sur mes genoux en étude … Elle faisait la même chose à Paul au début de l’année mais ça n’a pas duré… Mais bon, c’est une fille super sympa.
Arrive derrière elle pour me dire bonjour d’une façon moins brusque une fille avec un look d’émo. Elle, c’est Clarisse. Je la trouve mignonne mais elle est assez discrète. Mais bon, il ne faut pas trop se frotter à elle en combat, ce n’est plus la même personne… Enfin bon, sa grande discrétion fait que je ne la connais pas tellement dans le fond…Mais ça doit être ça qui fait son charme.
*Drrrrrrrrriiiing… !*
La sonnerie, toujours aussi moche… ‘’Toute’’ notre bande s’apprête donc à aller en cours car, fort heureusement, nous sommes tous dans la même classe. Les guillemets au mot ‘’toute’’ ne sont pas là au hasard puisqu’il manque quelqu’un que tous nous apercevons devant l’entrée de la salle.

« Hey, salut les gens ! »

Voici Matthew, un mec que je ne connais que depuis cette année mais super sympa. Comme moi, il va moins vers les filles mais dans le travail scolaire il nous excelle tous. C’est le 1er de la classe à l’écrit et ça se comprend.
On entre tous dans la salle. Ce matin : Mathématiques Pokémon, j’ai horreur de ça…
C’est un professeur quarantenaire qui nous accueille qui se nomme Mr Zerka.
Je m’assoie entre lui et Paul. Juliette et Clarisse s’installent derrière nous l’une à côté de l’autre.

« Vous avez révisé ? Demanda Matthew.

-J’ai relu vite fait. Répondis-je

-A quoi bon réviser quand il n’y a pas de contrôle ? Ajouta Paul.

-Ben tu sais, ça sent le contrôle surprise aujourd’hui.

-Pourquoi tu dis ça ?

-Le prof a une forte haleine de café, il a les yeux rouges et ressent des douleurs au dos. Sa femme a découvert qu’il avait une maîtresse et l’a fait dormir sur le canapé. Evidement, sa nuit a été mauvaise et le confort n’était pas au rendez-vous. Il n’est pas d’humeur à faire cours. »

Ce qui m’impressionne chez Matthew, c’est ses analyses farfelues qui sont rarement fausses. Mais j’ai horreur qu’il fasse ça car il le fait surtout en prévision de contrôles et…

« Bien. Taisez-vous. Sortez une feuille, contrôle. »

Il n’a jamais tort pour ça. C’est toujours lui qui à la meilleure note à ce genre de contrôle ou à avoir la moyenne. Quant à moi, je vais encore me farcir une note inférieure à 5…

***

La matinée est passée. Le contrôle de ce matin, je l’ai bâclé au bout d’un petit quart d’heure. Les mathématiques pokémon me font vraiment chier. On en a bouffé 2 heures de ce cours ce matin. Enfin, maintenant c’est passé, il est temps d’aller manger. Le repas se fait toujours avec la même bande. Après une longue attente dans la file et un service, vous voilà à une table de six, bien que nous soyons cinq. Au menu : Hachis Parmentier. Bizarrement, on s’est disposé de façon à ce que garçons et filles soient alignés…Mais passons.
« Dites, Lance Matthew, il faudrait une sixième personne à cette table parce que ça fait un vite.

-Vu la disposition, ça devrait être une fille. Dis-je en prenant une bouchée.

-Une fille qui te plaît pour ne pas que tu finisses puceau tant que tu y es ! Vannait Paul.

Après ces paroles, Juliette donna un violent coup de pied dans le tibia de Paul qui criait.

-Aïe ! Mais purée tu m’as fait mal !

-Pas de mauvaises paroles à table, un peu de tenue ! Lança la jeune fille.

-Pff…Murmurait Paul dans ses moustaches, la nympho, de toute façon, la mienne doit être plus gros que la sienne…

-Je t’ai entendu, Paul. Dit une petite et douce voix qui n’avait rien dit jusqu’alors.
-Bravo, Clarisse sait parler et intervenir ! Tous à poils !

J’essayai de me retenir de rire mais j’avais du mal. J’adore ses vannes même si elles sont lourdes parfois.

-Voudrais-tu que je dise tout haut ce que tu as murmuré tout bas ? Ajoute Clarisse d’un air taquin.

-Je ne voudrais pas user ta parole pour ça, garde-la pour parler en cours.

Juliette redonna un coup de pied à Paul qui souffrait.

-On ne touche pas aux amis mon cher Paul.

-Aïeuh !

N’empêche, je crois que je pourrai écouter la voix de Clarisse des heures entières. Vu qu’elle ne parle pas beaucoup, on a l’impression qu’elle cherche à préserver la pureté de celle-ci. Moi amoureux ? Non, mais je suis un peu amoureux de sa voix. Elle détend plus que de la bonne Cam et ça ne détruit pas la santé.
Le repas continuait. On discutait tranquille de tout et de rien quand on entendit : « Ah tiens, voici donc la joyeuse bande du club des 5.

-Ah mais qui voilà, la vilaine Nelly Olsen ! Rétorqua Paul. Chacun ne put s’empêcher de rire suite à sa remarque.

-Hahaha ! Sacré Paul, toujours le mot pour rire. Ça ne te dirait pas de quitter la table de ses bouseux et de manger avec des gens de mérite ?

-Ah désolé, je tiens à être près de mon peuple avant de faire un coup d’état et les soumettre à un régime totalitaire.

-Hihihihi ! Tu devrais passer chez moi dans mon opulent manoir en prenant le Thé.

-Ça dépend, tu as la collection intégrale de l’Inspecteur Derrick ?

Nous étions tous écroulés de rire à table ce qui vexa la pimbêche. Elle s’attaqua à moi.

-Alors Paul, t’as enfin osé aborder des filles depuis tout ce temps ? C’est à dire euh…Un an ? Hahahahaha !

Elle et ses amis ne riaient pas mais gloussaient.

-Tu me fais pitié…

-Pas plus qu’un mec qui n’arrivait pas à sortir un mot devant une fille à la rentrée. Paul, réfléchis à mon invitation. Ajouta la blonde en me fixant d’un air supérieur. Allons-y les filles.

Elle repart avec ses amies.

-Plutôt crever S’écria Paul à travers la cantine.

J’avais pas vraiment envie de vous présenter cette gourde, mais maintenant qu’elle est là, il le faut. Melissa Patterson, fille de Albert Patterson, co-Directeur de la SylpheSARL. Une sale fille à papa qui se croit supérieure aux autres à cause de l’argent de son père et super-maquillée. Cette garce est amoureuse de Paul et depuis le début de l’année, elle cherche à l’avoir pour elle. Mais heureusement, celui-ci refuse.

-Salope… M’énervais-je.

-T’inquiète, Paul a assuré et lui a fait fermer son clapet à cette blondasse. Tenta de me rassurer Matthew.

-Ouais…

-C’est vrai que j’ai été bon ! Héhé ! Se vanta Paul en s’étirant mais un coup de pied vint arrêter cela.

-T’inquiète pas mon Ces’, cet après-midi en combat direct, tu lui feras fermer son clapet ! Lança Juliette.

-Tu penses que je dois la défier ?

-Nan mais elle va encore vouloir se porter volontaire et tu n’auras qu’à faire de même.

-Ah ouais, et elle n’aura plus qu’à la fermer !
-Dites, je ne veux pas jouer les rabats-joie mais Melissa, ce n’est pas n’importe quelle dresseuse. Commenta Matthew.

-Ouais, c’est vrai ça…

-T’inquiète, c’est mon César le plus fort ! S’écria Juliette.

-Ouais…

Sa remarque me fit un peu rougir et Paul ne tarda pas à en rire. Enfin bon, tout le monde avait fini de manger. On glandait dehors sur un banc. Paul draguait une fille qui cherchait à étudier, Matthew lisait un livre, Juliette et Clarisse discutaient et quant à moi, j’étais assez pensif par rapport au combat que j’allais lancer à Melissa en Combat Direct. Elle et ses deux amis restaient plus loin à nous regarder et à parler. Parmi elles, il y avait une rousse avec des couettes et une brune mâte aux cheveux longs assez jolie. Elles doivent encore tirer un portrait de nous… Mais passons…
Ce match est assez important puisque Melissa est une des meilleurs en Combat Direct alors si j’arrive à la battre, je me ferai remarquer non seulement par le professeur mais aussi par ma classe avec peut-être, une popularité à la hausse. Je réfléchissais alors à une stratégie. Pour cela, je demanda de l’aide à Matthew : « Matt ?

-Oui ?

-Tu peux m’aider ?

-Si t’avais pas eu cette idée de combat, ça aurait été pour la Physique Chimie mais là, je sens que tu veux une stratégie.

-…C’est ça.

-Alors je suis presque sûr qu’elle va sortir son Nidoking pour bien montrer qu’elle a un pokémon qui a évolué avec une Pierre Rare dont elle soulignera que c’est son père qui lui a acheté.

-Ouais mais…Niveau moveset ?

-Elle s’adonne pas mal dans des concours pokémons de petites putes trop gâtées comme elle donc Nidoking a une attaque esthétique et efficace. Je dirai…Laser Glace. Ensuite, le Nidoran n’est certainement pas sauvage donc il vient d’un élevage et a une attaque par reproduction…On ajoute les critères esthétiques et efficaces…Il a Hydroqueue. Après, vu son niveau, il a du garder une attaque du genre Koud’Korne et a certainement absorbé une CT qui n’est ni de type Eau, ni de type Glace mais qui arrive à contrer un de ces deux là. Je dirai Lance-Flammes ou Onde de Choc, selon son humeur. Donc voilà.

-Waah…Merci du conseil, mec.

-De rien. »

C’est bien ce que je disais, ce mec a une capacité d’analyse hors-norme.
M’enfin, malgré le fait qu’il ait bien aidé, je n’ai aucun idée de ce que je vais pouvoir faire face à elle. Si Matthew est sûr du pokémon que Melissa envoiera, ça ne risque pas d’être facile…


***

César se souvient…
Un jour de grandes vacances alors qu’il avait 11 ans, sur la place de Ville-Griotte, un match opposait lui et son Héricendre face à une Fillette et son Rattata.
« Rattata, attaque Charge !

-Utilise Brouillard !

Rattata chargeait mais un brouillard apparut sur le terrain. Le pokémon souris semblait perdu.

-Enchaîne avec Flammèche !

Héricendre envoyait une attaque feu de nulle part qui mit au tapis Rattata.

-Victoire de César et de Héricendre. Cria un gamin qui arbitrait le match.

César accouru à son pokémon pour le féliciter. Il avait enchaîné 5 matchs qui se sont clos par 5 victoires et une petite foule d’enfants ayant à peu près son âge regardait ses matchs et encourageait le héro du jour. Le jeune garçon ne s’en plaignait pas, au contraire.

-Bon, quelqu’un veut tenter sa chance ? Je fais un dernier combat et je dois rentrer pour le dîner. Lança César en regardant ses camarades.

Un gamin d’un an plus jeune que lui s’avança.

-Moi, je suis prêt à relever ton défi ! S’écria le môme.

-Bon…Très bien. Viens sur le terrain et envoie donc ton pokémon. Héricendre, prêt pour une dernière victoire ?

Le pokémon semblait affirmatif et déterminé.

-J’arrive ! Lippouti, à l’attaque !

-Lippouti !

Le pokémon faisait face à Héricendre et César.

-Commence !

-D’accord…Lippouti, attaque Ecras’face !

-Esquive et Groz’yeux !

Le pokémon hérisson esquivait l’assaut de Lippouti et lança un regard pour impressionner son adversaire.

-Maintenant, attaque Charge !

La charge fit reculer Lippouti sans pour autant le mettre à terre.

-Attends ton adversaire.

-*Il demande à son pokémon d’attendre ? Drôle de stratégie* Réutilise Charge !

-Lippouti, attaque Doux Baiser !

-Nan !

Héricendre chargeait encore une fois vers Lippouti mais au moment d’arriver face à lui, le pokémon bisou lui donna un baiser qui le rendit confus. Héricendre balbutiait et ne savait plus trop où il était.

-Gnii…Héricendre, attaque Flammèche !

Au lieu de répondre aux ordres de son maître, le pokémon hérisson chutait et prenait des dégâts.

-C’est le moment d’en finir…Lippouti, utilise Léchouille !

Le coup de langue aura été fatal à Héricendre…

-Fin du combat, Todd et Lippouti gagnent le match ! »

César était dépité et rappela son pokémon. Il regardait le garçon qui l’avait battu fêter sa victoire avec la foule qui avait en quelque sorte changée de camp en scandant son nom. Lui était à genou et avait les larmes aux yeux regardant sa pokémon. Après sa courte fête, Todd alla féliciter et serrer la main de César. Mais celui-ci refusa et partit en courant chez lui. A ce moment-là, il se sentit trahit. Trahit par son public et trahit par son pokémon…

***

*Drrrrrrrrriiiing… !*
La sonnerie de 14 heures retentissait, il était l’heure de retourner en cours. C’est parti pour deux heures de combat avec en prime, le moment fatidique où je devais combattre Melissa. Je le crains franchement ce combat. Avec notre bande, nous allions au gymnase pour ce cours. J’étais au milieu de la bande parce qu’apparemment, ils semblaient attendre que cela que je combatte Melissa.

« Allez César, tu lui règles son compte à cette garce de Melissa ! » Lança un garçon de ma classe qui passait par-là… Hé mais une minute…

« Attendez, Disais-je à mes amis, comment il sait ça lui ?!

-Oh tu sais, Répliquait Paul, Juliette l’a annoncé à tout le monde que son héro allait mettre la pâté à Melissa ! Hahaha !

-Ben oui mon César, c’est ce que tu vas fait non ? Ajouta la concernée en se tenant à mon bras.

-D’ailleurs, nous te soutenons aussi César. Sourit Clarisse, ce qui l’a rendait très jolie.

-Et pour César, Hip ! Hip ! Hip ! Criait Paul.

-Hourra ! » Fit la bande en chœur.

De mon côté, je n’étais pas du tout rassuré de savoir que toute ma classe était au courant de cela parce que j’avais prévu de baisser les bras pour éviter une certaine déception chez mes amis mais là, je ne peux plus reculer.
Garçons et filles se séparaient avec les vestiaires car en effet, on doit tous enfiler une tenue pour le Combat, même si on combat la plupart du temps en tenue de ville.
Je m’habillais et le temps me paraissait encore plus long…Mettre les jambes dans le pantalon était devenu difficile et lasser ses chaussures, une épreuve. Mais j’arrivais tout de même à être prêt. Le professeur usait de son sifflet pour nous appeler. C’était un grand gaillard chauve et musclé. Mr Goldberg qu’il s’appelait. Il fit l’appel. Moi, je pensais de plus en plus à ce combat bien que je ne pensais qu’à cela depuis ce matin. J’étais d’autant plus perturbé que tout le monde me regardait avec un large sourire sauf evidement Melissa et ses copines qui ne se doutaient de rien. Le prof insistait sur quelque chose…

« Bon, pour la dernière fois, il est là monsieur Gallardo oui ou merde ? »

Et merde, j’avais oublié de répondre, ça va se voir que je suis inquiet. Bon, il faut avoir l’air décontracté.

« No problème monsieur, je suis là.
-Bien, mais faites attention à votre façon de parler, je suis un ancien lutteur. »

Melissa et ses cruches riaient. De toute façon, ce crétin de prof se vante à chaque cours de sa carrière de lutteur. On s’en fout. Puis vient le moment fatidique…

« Bien, comme d’habitude, on va commencer directement par un combat. Deux volontaires ? »

J’espère que Melissa ne va pas faire sa lèche-c…

« Monsieur, je souhaiterai combattre !
-Très bien Melissa, prépare-toi. »

Et meeeeeeeerde…

« Quelqu’un souhaiterait s’opposer à la miss ? »

Tous les regards étaient fixés sur moi qui accompagnaient de larges sourires. Bordel, mais j’ai pas envie de me faire humilier par ça moi ! Je n’avais toujours pas répondu quand Paul fit : « César veut bien lui !
-*Mais quel fils de p…* Tu ne voudrais pas y aller toi ?
-Tu sais César, Paul fait des combats ici plus souvent que toi, je sais ce qu’il vaut et toi tu ne m’as pas tout montré…
-Ok…*Je suis sûr que ce prof est homo.* »

Je me dirigeais vers le terrain avec toujours ce même ressentiment de ne pas être à la hauteur. J’affronte une garce détestable et je suis incapable de faire face…Je devrais avoir honte c’est vrai… Dommage, ils ont tous l’air de compter sur moi quand je les vois dans les tribunes… Après ce match, je vais tomber dans l’estime de tout le monde et me faire persécuter… La galère, j’ai pas envie de bouffer avec les geeks boutonneux qui jouent à Dofus moi… Montons sur l’échafaud qui m’excutera…

« Le match opposera Melissa Paterson, fille de Albert Paterson, de Safrania à César Gallardo de Ville-Griotte. Vous n’aurez droit qu’à un pokémon chacun. En place…Que le match commence ! »

A suivre…