Vos mauvaises expériences passées

Avant de commencer, je dois vous parler un peu de mon enfance. Ma famille me paraissait tout à fait normal, 2 parents non-divorcé, 3 garçons. C'était presque le cas. J'avais du plaisir avec mon père et ma mère quand j'était jeune, mais, mon père avait le même genre de problème que j,ai aujourd'hui. Durant, les années 60 il a été élevé à la dure, il ne pouvait pas pleurer, ni montrer ses émotions du tout. Je ne peux m'avancer plus loin car je ne connais pas sa vie en détail, mais son comportement était fortement ancré en lui et apparaissait quand on sortait chez de la parenté et qu'il voulait revenir à la maison.

Aussi, avant ça, j'ai vécu aussi un autre abandon, aussi court soit-il, qui semble m'avoir marqué. Il semblerait, qu'à un an j'aille fait une syncope vagale. Étrangement, ma mère ne s'en souvient pas complètement et ce qu'elle dit se contredit. Enfin, si je me fit à sa première déclaration et à ce que le mèdecin as écrit dans mon dossier médical, je me serais mis à me sentir mal, ma mère as dit que j'avais l'air fatigué. C'est flou, je sais mais c'est tout ce que j'ai pu en tirer. Fesant encore de l'anxiété catastrophique à cause de mes abandons, cela se peut que j'ai exagéré certain passages, mais les faits et mes point de vues devrait être correctes.

Je me rappelle, je crois que j’étaie couché en dessous d'une glissoire durant une récréation, en après-midi et je ne portait pas attention à ce qui se passait autours de moi. La cloche avait sonné et je ne m'en était pas rendu compte à ce moment. Je me rappelles, lorsque la cloche sonnait, nous devions aller nous mettre en rang devant l'entré et je crois que les profs nous faisait entrer un groupe à la fois, car les corridors était assez petit. Enfin, tout ça pour dire que, lorsque j'ai lever les yeux, les derniers élèves rentrait à l'intérieur et j’étaie seul dans la cours (enfin de mon point de vue). J'ai été pris de panique à ce moment et je suis partit à courir vers l'entrée, et (malchance ou exprès, je ne l'ai jamais su), un ballon de soccer est venu me rouler dans les jambes et m'as fait trébucher et c'est là que je me suis écorcher le genou gauche (j'en ai encore la cicatrice, pas de blagues). Ça faisais tellement mal que je me suis senti bizarre (le malaise qu'on as juste avant de perdre connaissance) et je savais que la seule personne qui pouvait m'aider dans cette école, était la secrétaire (il n'y avait pas d'infirmerie dans cet école) et je me rappelle lorsque que je suis entrer au secrétariat, la secrétaire m'avais demander d'un air dédaigneux ce que je voulais. Ça avait tout pris pour qu'elle daigne regarder ce que j'avais et me mettre de quoi dessus.

Aujourd’hui, je peux comprendre sa réaction, car elle n'était pas infirmière, mais je n'avais que 10-11 ans à l'époque et je m'était senti rejeté par quelqu'un en qui je croyais avoir confiance. Avant, quand on était blessé, ça n'avait pas l'air de lui déranger de nous soigner, mais cette journée-là, quelque chose était différent.

Ensuite, vint la troisième année. Étrangement, je ne garde que peu de souvenir de cet année là. Je me rappelle les cours de musiques. Je me rappelle qu'on avait tous des xylophones tous de différentes tailles. Le reste est assez flou. Quelque remarques stupides ici et là, mais rien qui ne m'affectait vraiment.

Là où ça a commencé, c'est en 4e année, là où un groupe de tyrans (faute d'une meilleur traduction de l'anglais "bully") qui était dans la même classe que moi, avait décider de se mettre sur mon dos. Un autre avec qui je me tenais, m'as trahi et s'est mis à me harceler avec eux. Bien entendu, je ne me défendais pas, je pensais que ça finirait un jours comme certains l'ont vécu ici. Mes amis, eux, était aussi la cibles des harceleurs. Je me rappelles une journée, à la fin des cours, moi et mes deux amis, nous nous sommes fait attacher les trois ensemble avec une corde à danser par ces morons là, alors qu'il riait de nous. Bien entendu, il se sont sauvé un coup qu'on d'était détacher. Pour le reste, c'était toujours les remarques stupides en classe sur mon physiques ou sur d'autres bouc émissaires du groupe.

L'année d'après, en 5e, j'était dans une classe mixte avec des élèves de 6e. Le harcèlement n'as pas arrêté pour autant. Toujours les mêmes. Ça as dégringoler un après-midi d'automne, alors que le pire d'entre eux (les harceleurs) s'était fais tabasser en plein milieu de la cours d'écoles sur l'asphalte. Il n’arrêtait pas d'écoeurer un de mes amis, qui était assez costaux à l'époque, ayant redoubler une année. Résultat, il s'est fait jeter par terre, alors que mon ami lui a fait un descente du coude. J'étaie à environ, 10 ou 20 mètres de là et c'était assez beau à voir. Par la suite, je ne sais pas si la présence des 6e années as influencé mais c'était moins pire, mais ça n'as jamais vraiment cessé. À la fin de cet année là, on as fait un voyage dans un camp et j’étaie dans la même chambre que mes deux amis (heureusement). Le camp as tout de-même été l'fun, et les injures était au minimum.

En 6e, on était encore dans une classe mixte 5e-6e, et les insultes ont repris de plus belle. Je ne sais pas si c'était cet année là mais, je me rappelle m'être fais botter le cul par le moron qui m'avais trahi, juste pour m'écoeurer, dans le cours d'éducation. En plus, avant on se changeait en classe mais cet année là, il avait fait des vestiaires pour qu'on s'y change. Chaque pièce relié directement au gymnase (une pour les gars et un autre pour les filles) ne fesait que environ 2m par 3m, pour environ 15 personnes. Le harcèlement verbal a continuer, bien entendu, puisque qu'il n'y avait aucun prof dans ces vestiaires. Je supportais tout de même ces remarques stupides puisque je n'était pas seul.

Le pire est arrivé à une des dernières journées, où on pouvait amener des jeux vidéo pour y jouer en classe, puisque la matière à donner était finis. J'avais amener un de mes jeux, Age of Empires II, pour y jouer sur l'ordinateur de la classe. On devait y aller à tour de rôle et ce fut mon tour qui est arrivé. Au début, les autres ne me fesait pas trop chier, il fesait des remarques que je trouvais insignifiantes sur mon jeu, mais tant que je jouait, je m'en foutait. Puis il est arrivé... celui qui s'était fait faire une descente du coude l'année d'avant. Il s'est mis à dire que c'était rendu son tour et à m'injurier et tout. Voyant que je ne réagissait pas, il a ouvert le lecteur de cd-rom et enlever mon jeu du PC. Je lui ai crié de me redonner mon jeu et il ne voulait rien savoir. Il y a fallu que je ramasse une chaise et que je le menace pour qu'il recule et qu'il me laisse reprendre mon jeu de ses mains. La prof, qui avait vu la scène, me défendait et j'ai eu la paix pour le reste de la journée.

L'autre événement qui m'as marqué énormément s'est produit en 3e année du secondaire. La 1ere et 2e ont été 2 des meilleurs de ma vie, libéré enfin de la torture au quotidien du primaire. Je me tenais avec quelques nouveaux amis qui se passionnait pour les jeux de rôle médiéval-fantastiques, à l'époque et j'était heureux.

C'est d'ailleurs lors de cet année, en automne, que s'est produit les événement du 11 septembre. Je me rappelle être en avant de l'autobus scolaire et entendre les animateurs parler de la tragédie et du moment de silence que toute l'école a faite durant notre premier cours, j'était en musique cette journée-là.

Désolé du hors-sujet. Bref, ces deux années furent très heureuse.

Est venu la troisième année.... Comme l'école dans laquelles j'était ne fesait que 2 années, j'ai du changer d'écoles et j'avais choisi une école qui, supposément, était une école axé sur l'informatiques. Je me suis rendu comptes assez vite que les cours d'infos n'était que quelques cours où on fesait apprenait des %?*& de logiciels comme Word et compagnies. En plus, il fallait porter un uniforme. Bon, pas la fin du monde bien sur, je me disais et le problème n'était pas là.

Un de mes amis avec qui je me tenait au primaire (pas le costaux, l'autre) allait à cet école aussi et je m'était mis à me tenir avec lui.... et les amis avec qui il se tenait déjà. Au début, tout semblait bien aller avec eux et, je les ai rejoints dans leurs jeux de rôles qu'ils fesait et on avait ben du fun. Cependant, un midi (on jouait sur l'heure du midi dans un local de classe non utilisé) on as commencer un partie et dans l'histoire, le GM ("game master") nous fesait aller dans un dongeon, mais moi, pour une raison dont je ne me rappelle plus, j'avais décider de ne pas rester avec eux, juste pour essayer de pimenter l'histoire un petit peu. Pas besoin de vous dire que le DM pour une raison que j,ignore l'as mal pris, as tuer mon perso et ils m'ont jeter dehors du groupe. Le reste de l'année a été un enfer me rappelant mon primaire, seulement cette fois, j'était seul, l'ami m'ayant aussi trahi pour rester avec le groupe. L'un d'entre eux, un p'tit criss m'appellait tout le temps "Gros bid" et ça me fesait tellement suer, mais je ne pouvait rien faire, je me sentait impuissant face à eux.

Heureusement, avant qu'il ne me trahissent, on s'était mis dans la même chambre pour le voyage de fin d'année, et comme j'en avais assez de me faire écoeurer, je suis aller voir la directrice adjointe. Je ne sais pas ce qu'elle a fait, mais ils ont cessé de me faire chier pour les deux mois restants ainsi que pendant le voyage, même si j'étais toujours dans la même chambre qu'eux.

Par la suite, pour ma 4e et 5e année, je suis sorti de cet école de merde et me suis inscris à une autre école, qui jadis, était une polyvalente. Je n'ai toujours pas compris d'ailleurs pourquoi ils avait enlever son appellation polyvalente, mais tout le monde l'appelait la Poly pareil.

Enfin, là j'ai retrouver les amis avec qui j'était en 1ere année et 2e années, mais c'était différent. Plus ça allait, plus ça rempirait. Plus je me sentait seul, incapable de me confier à qui que ce soit, de peur d'être abandonné à nouveau.

Pendant deux ans, dans la ville ou je vis, on a eu un magasin de mangas (R.I.P Manga Express, 2007-2009. Il ne se passe pas un jour sans que je ne le regrette) ou l'ambiance était très chaleureuse. Gérante fort sympathique et son gros poilu de toutou, possibilité d'être conseillé sur les futures lectures et de jouer a n'importe quel TCG (bien qu'a ce magasin la, tout le monde était sur Yu-Gi-Oh, c'est d'ailleurs la que je m'y suis remis), clients réguliers sympathiques et variés, bref, que du bonheur. Cependant, parmi nos clients les plus jeunes, un dénommé F., mis a la porte suite a des accusations fondées de vols dans le magasin (aussi bien dans les bouquins que dans les cartes, et même la DS d'un autre joueur), n'a rien trouvé de mieux que de lancer des accusations infondées, aussi bien sur le magasin que sur sa gérante et sa clientèle.

Je ne vous cache pas ma surprise quand, le lendemain des critiques, j'ai été abordé au lever du lit par deux policiers, qui m'ont gentiment gardé chez moi pendant SIX HEURES, le temps de s'assurer que oui, je connaissais F., que oui, il a fréquenté ce magasin, que oui, il a été mis dehors pour des vols que j'ai constaté, et surtout que non, je n'avais pas comploté avec la propriétaire pour le rendre coupable de ces vols, que non, je ne l'avais pas collé au mur pour le menacer, et que non, je n'avais pas passé une heure et demi a le pourchasser avec deux autres clients réguliers, tous trois armés de barres de fer et avec l'intention de le sodomiser avec. Et s'ils sont partis, c'est après une heure entière au téléphone avec leurs confrères, pour s'assurer que mon histoire, celle des deux autres clients et celle de la propriétaire étaient identiques en tout point, car sinon, c'était le poste et la garde a vue.

Après prise de renseignements de la part de certains clients réguliers (qui étaient dans la même école que F.), nous avons donc appris que ce jeune garçon, frustré de ne plus avoir le droit d'entrer dans le magasin, a avoué a ceux qui nous ont fourni le renseignement qu'il avait raconté ça a sa mère, sachant très bien que, surprotectrice comme elle était, elle irait se plaindre aux flics, et que les flics n'attendraient pas longtemps avant de fermer le magasin. Ce gamin est devenu vert, puis blanc avant de tomber dans les pommes quand il m'a vu a la sortie de son école, alors que tout ce que je faisais était accompagner les informateurs, a qui il avait causé des problèmes dans l'école et que j'ai disculpé auprès de leur directeur en contrepartie.

Pour vous mettre un peu dans l'ambiance, je possède une mère ( sans blague ?! *_* ) et un père. Logique. J'ai un frère et deux sœurs. Divorcé lorsque j'avais 2 ans ( ils étaient séparaient bien avant ) j'ai donc vécu avec une mère et mes sœurs et mon frère. Ma mère n'avait pas trop de temps pour nous, et c'est encore le cas, trop débordé par son travail ( famille d’accueil de personne handicapés, donc pas de vacances ni rien ). J'étais, petite, proie à des tentatives de meurtes de ma grande sœur. Enfin, tentatives, c'est un bien grand mot. Ma sœur était juste jalouse de moi, au point de ne pas vouloir manger dans une assiette qui ressemblait à celle dans laquelle je mangeais. M'enfoncer un saucisse dans la bouche quand j'étais jeune, me disant de sauter d'un balcon. Dieu sait que je l'aurais fait, et si ma mère n'était jamais venu, je ne serais pas ici à vous en parler. Bref, petit H.S, ma sœur m'aime pas. Mon autre sœur est ado et donc pas très occupé à moi. Et mon frère rester dans sa chambre. Je me retrouvai donc souvent seule, et je passais mes journées dehors. Ma mère nous « forçait » à aller voir notre père, pour garder des liens avec lui. Celui-ci s'était mis avec sa pute, Yannick. Une femme du genre 7 gosses, 3 maris différents ect. Chez elle, elle avait une fille, et deux garçons. J'avais 6 ans, le plus grand 12, le plus petit 4, ou 5 à peu près. La grande, sûrement 16 ans. Bref, Dimitri et Kevin étaient des rois. Ils avaient tout les jouets «  à la mode » pour Noël tandis que moi et ma sœur avions reçu.. Des portes clés. Un poussin pour ma part. Bref. De temps en temps, l'une ou l'autre dormons chez mon père.

Je ne sais plus du tout comment ça a commençait, mais je m'étais mise dans une situation pas super super. Je ne saurais en dire les raisons, mais je sais juste que Dimitri, celui de 12 ans, et moi nous retrouvions à nous embrasser, ect ect. Mon premier baiser et ma première pelle, c'est lui qui les a eu. Toute timide, je n'aimais pas ça et n'osait dire non. J'étais une fille calme, discrète et j'avais peur. Je voulais faire plaisir aux gens. Mais les gens abusaient trop de ma gentillesse, et ce fut le cas.
Cela dura je ne sais combien de temps. Et le moment fut où ma mère me proposait de venir chez mon père. Je n'aimais pas ça, mais j'étais incapable de dire non. Je me sentais sans cesse obligée de dire oui, allez savoir pour quoi. Puis mes souvenirs sont très.. Limités. Je me rappelle qu'un jour, on était dans la chambre du haut, seul et me disait qu'il avait une surprise pour moi. Toujours incapable de dire non, il me dit de m'agenouiller. Je m'agenouille donc, la porte derrière moi. Il me dit de fermer et d'ouvrir la bouche, et donc, comme la gogole que je suis, je le fais. J'attends, et après quelques secondes je sens un truc dans ma bouche. Je pense à un bonbon en premier temps mais non. Je ne sais plus si j'ai ouvert les yeux ou non, mais je me rappelle que j'ai enfin compris que c'était pas du tout un bonbon. J'étais donc désormais proie à diverses choses, quand nous n'étions que seul, ou quand les dos étaient tournés. Heureusement, cela n'est jamais allé plus loin que des baisers ou autres. Je me rappelle qu'avant d'aller couché ( nous dormions dans le même lit ), et qu'à l'époque je faisais toujours pipi au lit, il avait sa phrase «  Ta couche est baissée ? » et je disais oui, simplement. Cela s'est arrêté à mes 9 ans, quand la pute et mon père se sont disputés. De temps en temps, Dimitri venait nous voir, mais quand mon père tournait le dos, c'était juste des baisers. Puis dès qu'il est venu habiter chez un « ami » à lui, je n'ai jamais eu de nouvelle.

Quand cet « ami » a tenté de violer ma sœur, j'ai enfin compris que ce que « nous » faisions n'était pas normal. Je me suis juste sentit un peu mal sur le coup, et je me suis plus renfermé. Honteuse, j'avais d'abord menti, complétement paniquée. « Ma meilleure amie » avait entendue de ma bouche que je l'avais fait, consentie. Puis après un an, je lui ai dit la vérité. Sans plus. En voyage de ski, j'ai commençait à faire «  la fille déprimée ». J'avais prit un couteau à beurre et mit sous la table, une connaissance m'avait vu et m'avait giflée, sur le coup, j'étais restée coi.

Puis un jour, étant en internat, j'ai ratée ma gare. Trop timide, je suis revenue à ma gare et j'ai prit une autre voie, j'avais peur des represailles de ma mère et je suis donc aller chez mon père, à Maubeuge. Attendant de le voir, je m'étais assise et j'avais sortie un ciseau. Je ne sais plus pourquoi, mais je sais que pendant mes trentes minutes d'attentes, sous le regard des gens qui passaient vite fait, je frottais les « lames » du ciseau contre ma pauvre. Bien vite, elle s'était arrachée, je l'ai fait sur les deux mains, j'avais 12 ans,  peut-être. J'ai encore la cicatrice (légère) sur la main droite. Mon père, controleur sncf, l'a vu et m'a dit d'arrêté, sans plus. Puis apparement, « ma meilleure amie » avait parlé de mon problème à la prof' principale. Celle-ci avait d'abord pensé que j'avais menti, puis un Jeudi soir, ma sœur vint me chercher. Elle et ma prof' partirent une bonne dizaine de minute. Le trajet du retour se faisait sous les larmes de ma sœur, enfin je pense, car je regardais dehors, honteuse. Elle me disait des mots touchants, que c'était ma grande sœur, qu'elle aurait dû savoir.. Je voulais la réconforter, mais j'étais trop timide. Une fois à la maison, je découvris que la raison de mon retour précoce était la mort de mon beau-père, je ne l'avais pas trop connu, mais ce jour là, ma sœur parla du problème à ma mère. Ma mère pensait que ce n'était que des broutilles ( des baisers, rien de grave ) et depuis, je n'ai jamais plus fait pipi au lit.
Déménageant peu de temps après, j'entre en 4ème. Toujours la fille timide, plutôt grosse, boutons, cheveux gras, la fille parfaite quoi. Là, j'ai commencée ma déprime qui durera deux ans. Je ne faisais que dessiner en cours, les profs ne me disaient plus rien. JE dessinais, dessinais et je mettais des haut à manche longues le plus souvent possible. Un jour, j'avais marché sur un rasoir, le cassant à la même occasion. La lame m'avait attiré, et j'avais commencé depuis à me mutiler. Mes bras étaient rouges. Toujours. Jamais une semaine sans que je me mutile. Ca me faisait du bien de saigner, ma mère ne comprenait pas, et elle en souffrait de me voir ainsi. Des fois, je passais mes journées à l'infirmerie, je restai recroquevillée dans un coin, sous une table. Je me cognée la tête contre le bord de la piscine, à en saigner, et un jour, ma mère vint me voir. L'assistante sociale l'avait menacée de m'emmener en foyer si je ne changeais pas de comportement. J'avais eu mal au cœur.. Mais j'ai pas arrêté. Je continuais, des jours, je restais entièrement dans ma chambre, en sous-vêtement avec pour seul vêtement ma couverture.

Des fois en cours, j'écrivais ce qu'il me faisait. Et je le mettais dans mon cartable. Mais un jour, ma mère qui voulait ranger mon cartable découvrit une de ces fameuses lettres. Elle ne dit rien pour le moment.

Moi, je me mutilais sans cesse. Chez moi, je me mutilais les joues, le nez, menton, front, toute partie de mon visage, j'en ai encore la cicatrice sur la joue, qui forment un Z à l'envers. J'ai aussi les cicatrices sur mes bras. En sport, j'étais toujours dans mon coin. Celui où les morceaux de verres coupées poussaient presque. Je passais les deux heures à tester le verre le plus coupant. Quand je perdis ma lame de rasoir, j'avais cassée un verre rien que pour continuer. Je me frottais les doigts contre les murs pour en saigner.

Bien vite, j'allai voir une psychologue. Chaque semaine le mercredi. Pendant deux ans. Mon état s'améliorait peu à peu. [H.S. FUCK LA GROSSE PETASSE DE PSYCHIATRE].

Le jour de mon « sauvetage » fut celui où on receuilli ma plainte. Depuis, j'allais de mieux en mieux. Et entre autre mon père qui a dit, je cite. «  Vous me faites chier avec vos histoires ». Merci papa, vraiment.

Tout a commencé à ma naissance : mon père m'a abandonné ... C'est génial comme début vous trouvez pas ? Bref, j'ai toujours été différent : j'aimais embrasser les garçons, faire des choses avec eux ( je sais plus trop j'étais petit, c'est flou ). Du fait de ne pas avoir de père, je ne restais jamais longtemps dans la même région, voyageant au rythme des amoures de ma mère.

En 2005, ma mère a rencontré l'homme qu'elle trouvait parfait. Je l'appréciais énormément : pour la première fois de ma vie je me sentais bien avec une présence paternelle à mes côtés. Problème il habitait dans l'Ain du fait de son métier ( militaire ) et nous dans la Haute-Vienne soit près de 4h30 en voiture pour rallier les deux mais toutes les semaines il venait. Il arrivait le vendredi soir et repartait le dimanche dans la nuit. Quelques temps après nous avons déménagés et à l'occasion de ses 30 ans organisés secrètement par ma mère, de 4 ans son aînée, il l'a demandée en mariage et inconsciemment j'ai crié : "Non !" Je m'étais tellement accroché à lui que j'en étais, comment dire, tombé amoureux même si je n'avais que 8-9 ans... Tout le monde m'a regardé deux secondes et il y a eu une explosion de joie dans la salle: il était apprécié de toute ma famille et il plaisait vraiment à ma mère. Maintenant que j'y repense, ma réaction a vraiment été égoïste. ( Cette partie sert simplement à comprendre le début )

Ils vivaient ensemble et pour la première fois je vivais dans un endroit assez longtemps pour pouvoir m'y faire des amis. 2007, je rentre en CM2 en septembre ( en étant arrivé au mois de juillet dans notre appartement ). Ca montre qu'ils ont pris le temps de se connaître et que ça n'était pas irréfléchi. Bref, par rapport à moi c'est la que ça commence: je rencontre des nouvelles personnes, toutes plus gentilles les unes que les autres. Sauf que l'habit ne fait pas le moine: j'étais devenu en quelque sorte le punching ball de deux élèves de ma classe... Ayant eu une éducation où on dit que taper c'est mal et me faisant taper quasi-quotidiennement je ne répondais pas, supportant les coups... C'était à peu près tout ce qu'il s'est passé cette année-là.

*Mode ironique on* Ah les années collège, les plus belles de toute ma vie! *Mode ironique off* Je rentre donc en 6ème dans une classe où seuls deux autre élèves de l'an passé était là du coup dans ma tête c'était que j'allais avoir pleins d'amis et qu'on s'amusera bien tous ensemble: grosse erreur! Les gens sont encore plus méchants qu'ils ne l'étaient déjà... Une sortie scolaire était organisée pour rapprocher les élèves de la classe ( Ahaha ). On arrive dans un chalet où je devrais cohabiter avec des garçons de ma classe que je déteste. Je sentais que ça allait être génial... Au bout d'une seule journée ( remplie d'insultes en tous genres ) j'ai craqué et étant seul dans la chambre ( on était quatre ) j'ai commencé à m'étrangler sauf que juste avant de tomber, un des garçons était arrivé et m'avait "sauvé"... Tout le monde a été au courant et pour tout le reste du collège j'étais un fou qui essayait de se suicider dès qu'il était seul. Génial! Du coup les trois autres années furent du même genre: insultes, violences... etc. Puis en 3ème, ce fut un peu mieux, m'étant fait des ami(e)s formidables. Puis vient le premier petit copain ( j'étais certain de mon homosexualité depuis la 5ème ) et là je comprenais enfin ce qu'était l'amour: il était en 4ème, moi plus vieux d'un an et tout était parfait jusqu'à ce qu'un mois plus tard je reçoive un message de sa part qui dit c'est fini... Ca fait mal la première rupture même si je suis vite passé à autre chose. Le brevet obtenu avec la mention bien je me dis que le lycée permettra de tout recommencer à zéro.

La rentrée était le 5 septembre et genre le premier jour t'échange ton numéro avec les gens avec lesquels tu as sympathisé. Un mec de ma classe qui venait juste d'arriver ( qui me connaissait pas ) était super sympa et tout. Le soir je vois un message de sa part qui me disait: "J'ai adoré cette journée avec toi" et après avoir longuement parlé il me dit qu'il est gay et que je lui plais sans savoir que je le suis, du coup on sort ensemble. Les premières semaines de cours furent magiques à ses côtés sauf qu'ensuite ça a été la descente aux Enfers pour moi. Acceptant mal ce qu'il était, j'ai décidé de nous séparer pour son bien. A 15 ans, tu expérimentes de nouvelles choses: tabac, alcool et sexe... J'étais sa première fois, lui n'était pas la mienne. Profitant de ça, il a colporté des rumeurs comme quoi je l'avais violé et qu'il avait des photos pour prouver. La seule photo de nous deux était celle d'un baiser, rien de bien méchant sauf que ce baiser a été l'élément qui a mis le feu aux poudres... Continuant une scolarité chaotique comme tous les ans, je travaille bien ( du moins j'essaie ) et lui devient conseiller de vie lycéenne... Profitant de son statut, je deviens au regard des autres un malade mental essayant de se suicider et "pédé" ( je n'aime pas ce mot mais c'est le plus employé ) pendant que lui est le pauvre hétéro victime. C'était l'horreur: les gens parlaient de moi partout, n'importe quand; à la cantine les gents me dévisageaient... etc. Une fois de plus j'ai craqué et le soir en rentrant, j'ai pris un couteau dans la cuisine et me suis gravé sur le bras: Trust. L'anglais est la seule langue dans laquelle j'exprime mes souffrances, c'est peut-être bête mais c'est comme ça... Ce n'était pas très voyant puis l'hiver, avec les différentes couches, c'était invisible sauf qu'une fille ( salop* ) de ma classe l'a vu et en a fait profiter tout le monde en disant que je voulais mourir ( au fond c'était vrai mais je restais de marbre à tout ce qu'ils disaient pour mieux pleurer chez moi ). Une deuxième et dernière inscription fut gravée sur mon bras: Strong. C'est comme ça que je voulais être mais je savais que j'en étais incapable. J'ai donc récupéré tout mon argent et je suis parti en pleine nuit pour oublier tout ce qu'il se passait, leur échapper... Après une journée passée dans la rue, sous la neige, je savais que ce n'était pas la meilleure des solutions. La seule chose que ça avait apporté, c'était la douleur de ma mère et une sorte de soulagement de la part de mon beau-père. Nos rapports étaient inexistants et quand on se parlait c'était pour s'engueuler sauf qu'ils ne savaient pas ce qu'il se passait, ce que je vivais. Et au mois d'avril j'apprends qu'on était mutés en Guyane. J'allais quitter des amis à moi ( qui se plaignaient que mon homosexualité les dérangeait parce que les élèves se moquaient d'eux, vives les amis j'dis ). Avant de partir je me suis fait frapper, on m'a lancé des cailloux mais je n'ai rien dit à personne: ma mère se demande ce qu'elle a fait de mal pour que je sois gay et ne parlons pas du reste: j'étais seul.

Depuis le mois d'août je suis en Guyane où je me suis fait des vrais amis et qui savent que je suis gay mais avec qui tout se passe bien du coup je vais pas me plaindre... C'est vraiment avant qui était une mauvaise expérience. Pour le moment ça va mieux même si des élèves de ma classe trouvent ça bizarre que je sois qu'avec des filles et que je n'aie pas encore de copine ( LOL! ).

Je n'avais que 12 ans à l'époque. Oui, je sais , ça ne fait que 4 ans mais bon, c'est toujours aussi présent.... Après que mon paternel se soit fait viré de chez sa copine, et donc moi avec, on a dû aller habiter dans un petit appart où habitaient déjà Izual, Lazarus ( mon autre frère ), la copine de Lazarus et un chat.
C'était un 3 pièces je crois, donc à 5 là dedans, c'était petit. Le paternel venait de se faire largué, il n'arrêtait pas de chialer comme un gamin, il rentrait à des 4h du matin, des fois vers plus tard ( ou plus tôt, selon le point de vue ). Finalement, au fil des jours, la copine de Lazarus en a eu mare : elle s'est barrée. Note, j'aurais fais pareil à sa place. Entre mes frères qui se disputaient et notre paternel qui faisait n'importe quoi, c'était pas la joie. Et quand il était là, il ne faisait que nous engueuler. Lazarus en a eu mare, lui aussi, il est partit à son tour.
Du coup, ne restait plus qu'Izual et moi, avec le paternel. Je ne saurais plus dire si ça allait, au début, parce que mon cerveau me l'a fait oublié mais...

Un jour, après qu'il soit rentré du travail, le paternel nous a trouvé Izual et moi en train de jouer à la DS ( je crois toujours ^^" ). Comme a son habitude, il s'est mit à la fenêtre et il s'est mit à fumer. Il recommençait à débiter des phrases sans queue ni tête du style " qu'est-ce que j'ai fais pour avoir des enfants " et tout des trucs du genre !
Izual, évidemment, lui a répondu. J'aurais bien fait pareil, si j'en avais eu le courage mais j'étais encore trop petite je suppose, et j'avais bien trop peur de lui. Ils ont commencer à se disputer. Izual et Alain ( notre paternel ) se sont engueuler, puis ils en sont venu aux mains. Alain a d'abord essayer d'attraper le bras d'Izual pour le relever certainement, mais je crois qu'il était plus fort que lui. Alors Alain s'est mit à notre niveau et essayait de frapper Izual. Je pleurais, je criais tellement, je leurs disait d'arrêter mais ils ne m'écoutaient pas. Dans l'ordre, il y avait Izual, moi qui m'était mise au milieux pour protéger mon frère, et le paternel qui essayait de frapper Izual.

J'espérais sans doute qu'avec mes cris, quelqu'un entende quelque chose, mais personne n'a rien entendu, ou alors ils faisaient semblant, je n'en sais rien.
Après que le paternel se soit calmé, on n'a plus dis un mot. J'étais assise sur une chaise, en train de me calmer, et j'ai fais signe à Izu que j'allais appeler tantine. Tantine, mes grand-parents maternels et mon oncle ont toujours été là pour moi, j'ai toujours pu compter sur eux. Je lui ai expliquer la situation à tantine, en murmurant pour pas qu'Alain ne m'entende, tout en pleurant. Puis, j'ai entendu le téléphone du paternel sonner. C'était ma grand-mère qui lui téléphonait alors que j'avais toujours tantine à l'oreille qui me disait de rester calme. Je suis finalement retournée dans le " salon " et après que mon paternel ait raccrocher, il s'est tourné vers moi et m'a dis:

<< Tu m'as déçu Olivia, très déçu >>

Je m'en fichais. Izual allait bien, et c'est tout ce qui comptait pour moi.