Voilà un petit texte que j'avais fais lors que internet avait coupé:
La brume envahissait petit à petit une vallée méconnue du Dartmoor. Il y régnait une atmosphère morbide et inquiétante. Carol longeait la forêt par le bord de la route.Ses pas raclaient le gravier. Il faisait nuit noire, seuls la lumière blanche de la lune et le faible halo d'un lointain réverbère éclairaient ses pas.La silhouette imposante de la montagne faisait frissonner. Personne n'aurait aimé se retrouvé ici, à une heure pareille, seul, dans la nuit. Personne.
Carol commença à se poser des questions. "Que fais-je ici ?". "Pourquoi suis-je ici ?". Mais elle n'avait pas de réponse.
Crac ...
Carol se retourna derechef.
« Une feuille. Non, un brindille. Un toute petite brindille de rien du tout, rien de plus... » Pensait-elle avait effroi.
Crac ... Crac ...
« Ce n'est qu'une brindille ... » se rassurait-elle. Elle accéléra le pas.
Tu connais mon secret tu vas mourir ...
Le cœur de Carol s'arrêta. Elle se figea. La voix venait de derrière, elle se retourna. Elle avait les mains moites, très moites même. Elle transpirait. Elle avait ... peur.
- Qu...Quel secret ? Finit-elle par lâcher à la voix sans visage.
Pas de réponse.
- Qui êtes vous ? Demanda-t-elle
Tu connais mon secret, tu vas mourir ...
Elle pivota sur ses pieds engourdis par le froid et la peur.
- Je ne connais rien, personne ! Perdue, voilà ce que je suis ! Cria-t-elle dans le vent.
Tu connais mon secret, tu vas mourir ...
- Taisez-vous ! Hurla-t-elle.
Tu connais mon secret, tu vas mourir ...
Tu vas mourir ...
Va mourir ...
Mourir ...
L'écho des montagnes faisait résonner cette horrible phrase dont Carol n'arriver pas à trouver le sens. Elle éclata en sanglots.Des sanglots pleins de regrets. Carol se recroquevilla sur elle-même, comme une petite chose sans défense. Elle était allongée en boule, au beau milieu des feuilles jaunies de l'automne. Elle allait finir comme les feuilles, morte. Elle voulut tout recommencer à zéro, là maintenant. Mais il était trop tard.
Le vent frais de l'automne balayait les feuilles aux couleurs chaleureuses. La brume se levait et laissait place au premier rayon de soleil de la matinée. La sonnerie stridente du téléphone extirpa l'inspecteur Hopkins du sommeil. Il grogna quelques mots incompréhensible tel un ours mal réveillé pendant que le téléphone attendait patiemment qu'on le décroche.
- Alloooo ? Fit-il d'une voix encore endormie.
- Oui, bonjour chef, commença son interlocuteur, c'est Bradsey. On a une nouvelle affaire monsieur.
- Venait en au fait, Bradsey, au fait ! Grogna-t-il.
- Eh bien, je sais que ce n'est pas très agréable pour un début de matinée mais, on vient de retrouver le cadavre d'une jeune fille pendue à un réverbère.
- Bradsey, voyons ! Pas de nouvelle aussi ... morbide dès le réveil ! Vous me dégouté mon cher ...
- Excusez-moi m'sieur, s'excusa le dénommé Bradsey, mais c'est une affaire très importante vous savez.
- Oui, bon, accordez-moi une petite heure et j'arrive.
Une heure et demi plus tard, Bradsey et son supérieur Hopkins étaient dans leur voiture de fonction et se dirigeaient vers le lieu du crime.
- Où est pendue la jeune fille, Bradsey ? Dit-il comme s'il s'agissait d'un objet perdu pas mégarde appartenant à n'importe quel imbécile.
Hopkins était un homme à l'humour très noir. Il aimait tout particulièrement discuter avec ses cadavres. Il parlait de tout, et de rien.
- Notre équipe de recherche l'a retrouvée sur la route menant à Wolver, répondit-il.
Arrivés là bas, Hopkins essaya en vain d'appercevoir le cadavre car une armé de médecin légiste s'affairent devant lui.
- A qui avons nous l'honneur ? Demanda Hopkins à Bradsey quand il purent enfin arriver au cadavre.
- Il s'agit de ... Carol McGregor, répondit-il, elle avait brusquement disparu de chez elle depuis plusieurs heures.
Le nom de la malheureuse victime rendit Hopkins muet.
- Vous connaissiez la victime ? Demanda Bradsey.
- Plus que vous ne le pensez, dit-il gravement.