[Topic général] Les fanfictions

Je m’appelle Kimi Räikkönen, j’ai 29 ans, je suis pilote de Formule 1. Nous sommes en 2008, et en 2007 j'ai été sacré champion du monde. Aujourd’hui, je cours à Monaco. Ma Ferrari est en pôle position.

Mais après 43 tours, un retardataire me percute. J’heurte le mur à 200km/h. je perds connaissance.

Où suis-je ? Je flotte dans le néant, dans l’ombre et la lumière. Je suis paisible. La voiture, le circuit ont disparu. Mais quelque chose me fait mal, terriblement mal. Je baisse les yeux et aperçoit du sang sur mon corps. Je me retrouve sur un lit d’hôpital. Je souffre énormément. L’accident me revient en mémoire : le mur se rapprochant, ma peur et mon désespoir. J’allais quitter les miens.
Je reprends péniblement conscience, aidé par les médicaments. Mes jambes sont brisées, et trois de mes côtes cassées ont perforé mes poumons, et l’une mon cœur. Je m’en suis rendu compte bien avant les radios. Jenni, ma femme, se tient à mon chevet, pleurant. Christian Klien également. Felipe Massa, qui a abandonné eu après moi d’une casse moteur, est venu. Jean Todt est sur le chemin, et d’autres pilotes viendront après la fin du GP. Mais je ne tiendrais pas. Je ne veux pas mourir dans ce lit. Alors je supplie les personnes autour de moi de me laisser retourner sur le circuit. Après une âpre discussion, et le verdict impitoyable des radios, elles acceptent. Je vois Lewis Hamilton couper la ligne en vainqueur, suivi d’Heidfeild et d’Alonso. Aussitôt sorti de leur monoplaces, ils demandent de mes nouvelles. Un type de la sécurité leur dit que je suis près du podium. Ils se précipitent vers moi.
« Kimi, ça va ? Oh my God…lança Lewis, affolé de mon état.
- Bon sang, tu ne vas pas mourir hein ? fit Alonso
- Eh, tu ne nous lâches pas, hein ? retentit la voix d’Heidfeild
- Kimi, c’est Felipe ! Tu m’entends ? Tu vas bien ?
- Non… si je suis là, c’est pour vous revoir. Je sens la mort m’attirer. C’est fini pour moi, fit-je avec une larme et un petit sourire triste. »
Jean Todt et Ron Dennis arrivent. Ils ont l’air effrayés, eux aussi.
Enfin, Sato, qui m’a envoyé dans le mur, vient en courant. Il bouscule tout le monde.
« Kimi, je suis désolé, tu ne peux pas savoir ! »
Il en pleure, tant il est paniqué des conséquences de son malheureux coup de volant.
« Ne t’inquiète pas, Takuma. Ce n’est rien. »
Je mentais, bien sûr. Je sentais la vie qu’il me restait partir. La cérémonie eu lieu, mais on retira les bouteilles. Ma famille arriva. Je serrais Rami dans mes bras, tendit que mes parents m’entouraient, les yeux brillants de larmes. Jenni pleurait sans pouvoir s’arrêter. Elle avait compris que je ne pouvais plus vivre.
« Jenni…, fit-je, la voix faible. N’oublie pas… l’enfant en ton ventre.
- Kimi, je te jure que je l’aimerais de tout mon cœur.
- Pourras-tu l’appeler… Rami ?
- Oui, Kimi, oui… »
La suite de sa phrase se noie dans ses larmes. Rami semble touché, et éclate en larmes. Je parviens à me redresser et à le serrer de toutes mes forces.
« Merci pour tout, vraiment. Je dois partir maintenant. Je n’en peux plus…
- Non, Kimi, non ! Je t’en prie, ne pars pas !! »
Mais je n’en peux plus. Et au moment où Lewis brandit le trophée du vainqueur, je souris aux yeux embués de Jenni. Je suis calme, confiant. Elle le voit dans mes yeux, devenus bleu pâles, pâle de tristesse, mais dont le regard porte une promesse. Lorsque Lewis repose le trophée, je m’en vais. Je me sens devenir léger, voler au dessus du circuit, atteindre les nuages, les dépasser. Puis tout devient noir.
Je me réveille. Je ne sais rien de ce qui m’ai arrivé. Je ne suis qu’une âme, je n’ai plus de corps. Mais je connais enfin la Vérité, avec un grand V. L’univers, la vie, la mort n’ont plus de secrets.
Je regarde l’endroit où je suis. J’explose de joie en reconnaissant le circuit de Monaco. Je vois mes amis pleurer toutes les larmes de leur corps devant le mien. Je vais les voir. En tant qu’âme, je peux me déplacer où je veux, à la vitesse que je veux. Je tente de réintégrer mon corps, je n’y parviens pas. Alors je tente de me manifester, mais nul ne m’entend. Je suis bel et bien mort.
Je m’en vais, vers le motor-home de Felipe. Il n’était pas près de mon corps, mais il pleurait seul. Je tentais de crier. Sans résultat. Alors je me laissais submerger par mes sentiments. Ma joie de les revoir tous sembla toucher Felipe. Il se redressa et dit :
« Kimi, es-tu là ? J’espère que tu ne souffre pas là-haut, que tu m’entends… »
Oui, Felipe, je t’entends, et je suis à côté de toi.
Il se lève, va vers moi, ou plutôt mon corps. Je le suis, le devance. Je vois Todt, Denis, Alonso, Sato, Hamilton, Button, Klien, Kovalainen, Les frères Schumacher, près de moi. Je regarde mon propre corps. J’ai un sourire sur le visage, et une larme coule de mon œil.
J’hurle de joie, même si nul ne m’entend. Je pense qu’ils ressentent une partie de mes sentiments. Je l’espère.
Jenni se tient en retrait, entourée de ma famille. Je les vois pleurer, je m’en veux un peu d’être parti si vite. Je danse près d’eux. Ils se séparent. Pour eux, on ne se reverra jamais.

Je m’envole. Je voyage à travers le monde. Jusqu’à ce jour du 01 mai 2010, où mon fils Rami naît. Alors je reste à la maison. Nul ne voit, ne m’entends. Mais certaines personnes sentent ma présence…

Un jour, ils mourront, comme moi. Alors je prendrais l’autre voie. Celle qui brille dans l’ombre du Soleil. Nul ne sait où elle mène. Réincarnation, paradis, enfer, etc. ?

Une chose est sûre : je ne prendrais cette voie qu’avec ceux qui sont chers à mon cœur.